Dès lors qu’un étudiant s’inscrit dans une école d’enseignement supérieur, il est affilié au régime étudiant de la Sécurité sociale. Dans le processus d’inscription, on demande à l’étudiant de choisir sa mutuelle, qui a une double protection : la Sécurité sociale étudiante et la mutuelle santé. Tous les étudiants devaient obligatoirement souscrire à cette mutuelle. Cependant, le régime étudiant de la sécurité sociale a disparu le 31 août 2019, pour être remplacé par un nouveau système. Ainsi, la mutuelle étudiante n’est plus obligatoire, bien que fortement recommandée. Pourquoi prendre une mutuelle étudiante ?
Le nouveau régime de santé
Avant la réforme du système de santé dans les écoles supérieures, la mutuelle étudiante était obligatoire. Chaque année, les étudiants devaient payer un montant fixe de 217€ pour bénéficier de cette mutuelle. Même si aujourd’hui, elle n’est plus obligatoire, chaque étudiant doit s’acquitter du CVEC (contribution de vie étudiante et de campus) en début d’année, dont le montant s’élève à 90€. Le CVEC permet à un étudiant d’être affilié au régime général de sécurité sociale et d’accéder plus facilement aux soins sur le campus. Les étudiants boursiers, les étudiants réfugiés et les étudiants bénéficiaires de la protection subsidiaire sont exonérés de ces frais.
La mutuelle étudiante est redevenue une simple complémentaire santé, qui vient soutenir les remboursements du régime général d’Assurance maladie. Ainsi, lorsqu’un étudiant bénéficie déjà d’une protection supplémentaire grâce à la mutuelle santé de ses parents, il n’a aucune démarche à effectuer. Pour les autres, une question se pose : dois-je prendre une mutuelle étudiante ?
Le rôle essentiel de la mutuelle étudiante
De la même manière que pour chaque individu, étudiant ou non, la mutuelle santé est généralement nécessaire pour couvrir certains actes médicaux. En effet, si les soins et consultations auprès d’un médecin généraliste ne représentent pas une dépense importante, les prestations dentaires et optiques peuvent atteindre des montants très élevés. De plus, ces prestations ne sont généralement pas bien prises en charge par la sécurité sociale et laissent des restes à charge qui peuvent énormément affecter le budget.
Quels sont mes besoins ?
En tant qu’étudiant, le point de départ de la réflexion autour de la mutuelle étudiante commence par l’identification de ses besoins. Ai-je besoin d’une couverture en médecine générale et médicaments ? Quels sont mes besoins en couverture optique, en couverture dentaire, en radiologie et analyses médicales ? Quels sont les frais des médecins spécialistes que j’ai besoin de consulter ? Faites le point sur l’ensemble de vos dépenses actuelles et anticipez vos dépenses potentielles.
Mutuelle étudiante, à quel prix ?
La mutuelle étudiante propose des formules complètes et sur-mesures, à l’instar des autres mutuelles. Il est possible de personnaliser ses niveaux de garantie afin de profiter d’une couverture adaptée à ses propres besoins. La grande différence entre une mutuelle étudiante et une mutuelle lambda est le prix. Les organismes tels que la LMDE, la Smeno, la SMERRA ou HEYME proposent des contrats à moins de 10€ par mois. Par exemple, on peut souscrire à un contrat de prise en charge minimale à la SMERRA pour 5,5€ par mois, soit 66€ l’année. Il suffit que vous ayez besoin d’une paire de lunettes pour que ce montant soit largement rentabilisé. En effet, le prix moyen d’un équipement optique unifocal est de 278€. Avec ce contrat, vous bénéficiez d’une prise en charge à hauteur de 60%, soit 166,8€.
Les petits + d’une mutuelle étudiante
Les organismes qui proposent des mutuelles étudiantes sont conscients des besoins de leurs adhérents. Au-delà de la prise en charge des consultations et des rendez-vous médicaux, elles proposent des services supplémentaires au choix, qui permettent aux étudiants de bénéficier de remboursements ciblés. On peut par exemple citer :
- La prise en charge des dépenses liées à la contraception. On trouve des forfaits préservatifs, des forfaits contraceptions incluant de nombreuses pilules, la pilule du lendemain, les patchs et même l’anneau contraceptif.
- La prise en charge des dépenses liées aux protections hygiéniques, sous forme de forfait.
- La prise en charge des masques FFP2.
- Le remboursement partiel des consultations chez un psychiatre.
- Un forfait médecines douces pour une consultation de sophrologie, d’acupuncture, d’hypnose thérapeutique, d’ostéopathie, etc.
- Des aides au sevrage tabagique.
- Etc.
La complémentaire santé solidaire
Un étudiant de moins de 25 ans dont les ressources ne permettent pas de prendre une mutuelle étudiante peut bénéficier de la complémentaire santé solidaire (CSS). Gratuite ou accessible à moins d’1€/jour, elle permet de ne pas payer le médecin, le dentiste, le kinésithérapeute, l’hôpital et les médicaments. Elle couvre totalement les frais des prothèses dentaires, des lunettes et des prothèses auditives. Pour obtenir un droit à la CSS, il suffit d’effectuer une demande sur leur site, en renseignant les informations relatives au foyer fiscal et aux revenus.